Après avoir vu les enfants plusieurs fois à l’école, je voulais revoir cette fois-ci d’où ils venaient, découvrir plus en détails leur vie, rencontrer leur famille et aussi mieux connaître les derniers enfants parrainés.
Pour ça, j’ai réservé une Jeep privée, remplie de tous les cadeaux transmis par les parrains et marraines. C’était chaud au niveau organisation car je ne disposais que de 10 jours en tout et ils sont tous éparpillés sur une grande zone. Mais grâce à mon ami Cheeme, qui a contribué à trouver tous ces enfants pauvres, la coordination a été parfaite.
Le 1er jour, visite de Bebek, Shyra et Rita. Les accès sont plus ou moins possible en voiture. Les parents étaient très excités de me rencontrer, de voir les photos des parrains et marraines. De toutes les familles rencontrées sur ces 10 jours, un point commun est marquant. Ce sont toutes des familles très pauvres, vivant ensemble dans une seule pièce, faisant office de cuisine, salon et chambre. Les toilettes sont dehors, dans la nature, avec vue magnifique… L’accueil est partout formidable. Ils ne possèdent presque rien mais donnerait tous ce qu’ils ont. C’était incroyable.
Dès que je leur transmettais les cadeaux des parrains ou marraines, ils jouaient immédiatement avec ou essayaient les habits. Leur visage étaient illuminés de joie, leur timidité s’effaçaient. Nous ne sommes pas que des porte-monnaie à leur yeux, c’est un vrai échange. J’ai arpenté la montagne en traversant ces beaux villages, en ayant l’impression d’être la Mère Noël !
Mais là-bas, difficile de tout programmer comme chez nous. Les communications sont plus difficiles. Par deux fois, je suis allé dans des familles pour rien. Une fois la famille était partie en visite dans un autre village, une autre fois les enfants venaient de repartir à Kathmandou. Il faut s’y faire, respecter les habitudes du pays et oublier notre stress quotidien, en résumé se déconnecter totalement.
Ces visites ont été des moments incroyables que j’aimerais tellement faire découvrir et partager avec les parrains et marraines.
A mon retour de trek en novembre, je suis allé à l’école à Kathmandou pour partager un goûter avec eux. J’ai acheté un gros gâteau avec du Coca et du Sprite et on a mangé ensemble. Pour eux, c’était la fête. Le gâteau et les boissons, c’est un luxe inhabituel pour eux ! A la fin, quand le directeur est parti, les enfants se sont lâchés. La plus timide, Shyra vient vers moi et me demande si je pourrais les emmener à Pokhara un samedi ! Mais je lui ait dit qu’en 1 jour c’était pas possible (Pokhara est à 7 h de route) pour un samedi, mais qu’on pourrait aller une fois durant les vacances et aller au cinéma ensemble un samedi. Quelle joie sur leur visage quand je leur ai dit ça. Au Népal, ils ne peuvent pas se permettre de loisirs. Ils passent leur samedi à l’école. Grâce à vos dons à l’association, on peut leur donner des petits moments de bonheur Ils en ont le droit, comme nous. Voir les photos
Karine.